Généticien
Le Généticien est un professionnel de la biologie spécialisé dans la génétique, l’étude des gènes. Ses recherches portent sur les phénomènes d'hérédité observables et sur la composition génétique des êtres vivants. Pour la recherche fondamentale, il séquence des génomes encore inconnus de bactéries, de microbes, de plantes et d’animaux. La matière première de ses observations est l’ADN (acide désoxyribonucléique), une très longue molécule constituée de quatre éléments de base qui se répètent dans un ordre très précis. Par exemple, le bagage génétique de l’être humain se compose de trois milliards de ces «lettres» d’ADN.
Depuis son laboratoire, à l’aide de nombreux outils informatiques, il met au point et réalise des analyses pour mieux connaître les propriétés physiques et chimiques des gènes et peut-être améliorer certains caractères héréditaires. Par l’identification des ressemblances et des différences entre les gènes, il met au point des moyens biochimiques et physiologiques permettant de les reconnaître et, ainsi, de mieux comprendre les lois fondamentales de l'hérédité.
Depuis que le génome humain a été entièrement décrypté en 2004, ce spécialiste a un immense terrain de recherche pour tenter de vaincre un jour certaines maladies génétiques. En comparant les génomes de personnes saines et malades, il tente d’identifier les zones spécifiques à des pathologies et les causes des maladies. Un grand champ de recherche subsiste également au niveau du décodage du patrimoine génétique de tous les organismes vivants.
Parfois, le généticien opère des mutations en modifiant les gènes d’animaux ou de plantes, créant ainsi des organismes génétiquement modifiés (OGM). Son but est d’améliorer les espèces et les rendre plus résistantes aux maladies. Pour ce faire, il emploie différentes techniques de manipulations génétiques, notamment la procréation médicalement assistée, la fécondation in vitro, les clonages d’organismes ou d’organes, etc.
Ce chercheur veille à faire connaître le résultat de ses travaux en rédigeant des articles et en participant à des congrès. La génétique a de nombreuses applications dans les études démographiques, en botanique et dans l’agroalimentaire (mise au point de maïs transgénique par exemple), en médecine, en océanographie, en criminologie (les empreintes génétiques permettent de démasquer les auteurs de crimes), etc.
Le généticien biologiste ne doit pas être confondu avec le médecin généticien, spécialiste de la génétique clinique, qui établit des diagnostics médicaux. Ce dernier reçoit des patients qui viennent, par exemple, le consulter pour savoir si leur maladie risque d’être transmise à leurs enfants.
· Posséder de vastes connaissances scientifiques (biologie, mais aussi mathématiques, physique et chimie)
· Maîtriser la biochimie et la biologie moléculaire
· Séquencer l’ADN
· Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
· Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
· Rédiger des synthèses scientifiques
· S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
· Collaborer avec d’autres chercheurs
· Diriger une équipe, un laboratoire
· Respecter la règlementation et l’éthique de la profession
· Rigueur et précision
· Esprit d’analyse et de synthèse
· Observation
· Remise en question
· Logique et méthode
· Patience et persévérance
· Habilité manuelle et méticulosité
· Curiosité
· Autonomie
Le généticien peut travailler dans des laboratoires universitaires, des établissements publics de recherche, des cliniques et hôpitaux, des compagnies pharmaceutiques, biotechnologiques, biomédicales, biochimiques, agroalimentaires, etc. Il peut être employé par un institut de recherche spécialisé en génétique. En Belgique, il existe huit Centres de Génétique Humaine agréés par l’INAMI (Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité), qui réalisent des tests permettant le diagnostic de maladies génétiques. Il peut également être sollicité comme consultant ou expert scientifique par la justice ou la police. S’il est détenteur d’un doctorat, il peut poursuivre une carrière universitaire académique en tant que professeur et/ou chercheur.
Le généticien travaille en étroite collaboration avec d’autres scientifiques, plus spécifiquement avec des bioinformaticiens. Il est amené à se déplacer à l’étranger pour participer à des colloques, conférences et congrès scientifiques internationaux.
L'étudiant
peut également envisager des études de médecine (diverses spécialités
possibles). Des études universitaires en sciences biomédicales ou en médecine
peuvent conduire à des recherches en génétique humaine, en particulier en
génétique clinique. Dans le secteur de l’agronomie, des formations en
bioingénierie ou sciences agronomiques peuvent être envisagées pour des
recherches sur des OGM d’intérêt agroalimentaire.
Pour travailler dans la recherche, l'étudiant poursuivra sa formation de base
par un Doctorat (en Sciences, en Sciences agronomiques et ingénierie
biologique, en Sciences biomédicales et pharmaceutiques, en Sciences médicales
ou en Sciences vétérinaires). Cette formation se donne au sein des universités
en trois ans minimum. Le Doctorat constitue le troisième cycle d'études
universitaires menant au titre de docteur. Il consiste en: la formation
doctorale, l’élaboration et la rédaction d’une thèse de doctorat et la
soutenance publique de la thèse de doctorat. Les travaux relatifs à la préparation
d’une thèse de doctorat correspondent à au moins 180 crédits, acquis après une
formation initiale d’au moins 300 crédits (grade académique de master).